En octobre 2016 sortait le PlayStation VR, le casque de réalité virtuelle de Sony pour sa PS4. Le même jour sortait Batman Arkham VR, une très courte aventure du Chevalier Noir dans la continuité de l’excellente quadrilogie du même nom (voir mes articles sur Arkham City, Arkham Origins et Arkham Knight). Vu que nous n'avions nulle intention à la maison de claquer 500 balles pour le PSVR même si la démo "fonds marins" du stand PlayStation de la Fnac était sympa, j'ai vite oublié son existence.
Il y a quelques jours, alors que je m'apprêtais à vraiment le tester au calme dans mon salon, j’avais peur d’avoir des vertiges, la nausée, les yeux qui fondent, etc. Après seulement quelques minutes sur les démos PlayStation en tous genres, la crainte a vite été remplacée par un émerveillement basique devant tous ces univers en 3D qui m'entouraient et les possibilités de gameplay vraiment sympas que cette technologie laisse présager. Et puis on m’a rappelé l’existence de Batman Arkham VR, qui était par ailleurs en promo à 12€. Alors bon. Forcément. Voilà.
Dès le menu du jeu, on suppose que Rocksteady a mis ses passionnés de Batman au charbon : nous sommes sur le toit d'un bâtiment (pas n'importe lequel) et partout autour de nous... Gotham City. Je pense que j'ai dû bloquer sur ce menu pendant plusieurs minutes, à tourner sur moi-même, à tout regarder en détails et à alterner onomatopées et grossièretés pour exprimer mon enthousiasme. Après des années passées dans cette ville via les dessins animés, films, livres, jeux... me retrouver "dans" Gotham a été un sacré choc. J'ai failli avoir les yeux humides.
Après ça, mon expérience est passée en un éclair et j'ai fait le mode histoire en une soirée, à la fois ravie de retrouver l'univers des Arkham et subjuguée par la réalité virtuelle. Côté technique, ce qui déçoit un peu au départ est la résolution légèrement insuffisante pour avoir l'impression d'être dans la réalité, comme si on voyait à travers un fin grillage mais mon cerveau s'est vite habitué et cette gêne a disparu après une dizaine de minutes. Quelques joueurs auraient apparemment eu des petits soucis de détection de mouvement causant le sautillement intempestif des mains de Batman : je n'ai rencontré aucun souci de ce type alors même que j'étais sur manette et pas PS Move.
Enfin, après 2x30 minutes de jeu, je n'ai ressenti aucun "motion sickness". Contrairement à d'autres jeux testés comme The Persistence où la nausée fût malheureusement supérieure à mon intérêt pour l'ambiance, Batman Arkham VR propose uniquement des déplacements elliptiques "point A - point B", épargnant à notre cervelle déjà paumée de voir un déplacement sans le ressentir. Pour les mêmes raisons, il y a peu d'action et on ne trouvera pas de bagarre ici. Nous incarnons Batman le détective.
Au début de cette enquête, nous sommes directement replongés dans l'univers des jeux précédents grâce aux visages familiers... sauf Alfred, qui change de faciès à chaque jeu, en fait (je soupçonne Wayne d'avoir une bat-penderie pleine de majordomes différents qu'il appelle tous Alfred dans son cerveau malade). Si tout le jeu est saisissant, la découverte d'un des lieux est tout bonnement impressionnante grâce au visuel, à la mise en scène et à la musique de Nick Arundel, qui reprend l'un de mes morceaux préférés de la saga. Là, j'ai eu les yeux humides, un peu.
On retrouve très vite certains repères des jeux précédents, sublimés par la VR : les décors (regardez par les fenêtres...), les gadgets ou encore la quête annexe de l'Homme Mystère d'environ 2 heures qui permet cette fois de débloquer des personnages et véhicules à admirer sous toutes les coutures en taille réelle. De même, bien que l'expérience soit déjà prenante, l'histoire est bien intégrée dans la saga et il sera difficile de comprendre sa conclusion si on n'a pas joué aux autres Arkham. Comme il l'avait déjà fait auparavant, surtout dans Arkham Knight, Rocksteady nous offre une parfaite alchimie entre histoire et gameplay.
Alors quand tout s'arrête après une heure, quand on quitte Gotham, notre environnement familier est certes rassurant... mais Rocksteady, je reprends la cape quand tu veux !
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